LE NAISOIR

Sous Louis XII, un grand chantier est entamé : le marais des Échets est asséché. Pour vider cette vaste cuvette, il est décidé de créer un ruisseau, celui des Échets, dont les eaux seront acheminées vers la Saône. Les travaux sont colossaux pour l’époque : 3 000 mètres à tracer jusqu’au ruisseau Martin. Les habitants des environs sont recrutés et reçoivent, en échange, des terres asséchées de l’ancien marais.

En 1836, le canal souterrain des Meuniers est tracé depuis le ruisseau des Échets jusqu’au ruisseau des Vosges pour améliorer le fonctionnement des moulins du vallon des Prolières, dont la présence est attestée depuis le XIIIe siècle.

Les puits témoignent de l’importance des nappes phréatiques. Ils sont individuels, comme ceux du château de Noailleux, du chemin du Buisson ou de la Grange-aux-Rets, ou collectifs, comme le puits pointu ou celui du petit Guillermet.

Les sources sont abondantes et nombreuses : elles alimentent alors les naisoirs, de vastes bassins où l’on fait “rouir” le chanvre pour profiter de la pureté des eaux de source.

Le lavoir du village, réalisé au XIXe siècle, est situé à proximité du ruisseau des Vosges et tire son alimentation d’une source importante. Un foyer et une cheminée monumentale servent à faire bouillir le linge. La lessive constitue alors un grand moment de la vie familiale.

En 1913, une station de pompage dite “Cabane des eaux” est construite, chemin des Eaux : elle est à l’origine du réseau d’eau courante de Cailloux-sur-Fontaines.